En 1981, après des pluies diluviennes, le stupa au centre du temple s’était effondré et c’est l’excavation de ses fondations en 1987 qui a révélé l’existence d’une très importante crypte sous sa base. Cette incroyable découverte a immédiatement mobilisé les archéologues de toute la Chine, non seulement aucune autre crypte de ces dimensions n’avait été trouvée à ce jour, mais les trésors qui s’y trouvaient n’avaient pas vu la lumière du jour depuis le scellement de l’entrée par l’empereur Xizong des T’ang en l’an 888, il y a plus de mille ans. Deux tablettes de pierre retrouvées sur place permettent de comprendre d’abord que ce trésor avait été offert par l’empereur au Bouddha pour accompagner les précieuses reliques et puis y sont énumérés les objets en or, en argent, en vermeil, en soie et autres matières précieuses donnant en détail leur nature et usage. Ce trésor d’une richesse inégalée a aussi ouvert de nouvelles perspectives sur la technologie et l’artisanat sous les T’ang ainsi que sur le cérémonial de la vie à la cour impériale. Depuis, un musée a été érigé à côté du temple, offrant au public la possibilité d’admirer ces nombreuses pièces d’orfèvrerie et autres objets de culte et du quotidien de la cour et de la noblesse de l’époque.
Dans ce trésor incroyable et parmi les 121 objets en or et en argent répertoriés se trouve aussi un ensemble d’ustensiles pour la préparation du thé.
Les précieux ustensiles sont : d’abord une ravissante boîte rectangulaire, finement ouvragée et oblongue, à couvercle rétractable au moyen d’un bouton incorporé, assortie d’un instrument mi rouleau mi cutter que l’on enchâsse dans cette boîte et qui sert à fragmenter, émietter et briser les galettes de thé que l’on y a inséré auparavant, ensuite une autre boîte à couvercle amovible, tout aussi ravissante et ouvragée, assortie d’un tiroir surmonté par un tamis, servant de tamiseuse ou trieuse des brisures de thé obtenues par les ustensiles décrits en premier. Ces trois ustensiles sont en or et en argent, sculptés et portant de nombreux ornements figuratifs et des inscriptions. Chacune des « boîtes » pèse plus de 1.000 grammes et la «roue /rouleau» porte l’inscription que son poids est de 13 taels, environ 480 g. |
Grâce au trésor souterrain nous savons maintenant aussi au moyen de quels récipients on préparait le thé à la cour.
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